TRESORS D'ARCHIVES : Un trésor d'exposition

Une exposition proposée par les Archives départementales de Loir & Cher

Jusqu'au 30 Juin 

77 rue Réaumur - Vineuil

Entrée libre du lundi au vendredi de 13 h 30 à 17 h

Matières à trésors :

Des registres psychiatriques, des échantillons de cuir, des parchemins, des plans...

Trésors Intimes : 

Une lettre de Victor Hugo, des journaux intimes...

Trésors Citoyens : 

registre de baptêmes protestants, Actes de naissances de sœurs Tatin, registres d'une maison de tolérance...

Trésors pour les yeux :

Dime de Solommes, Charte de Charles d'Orléans, Album de souvenirs XIX^e siècle...

Trésors de guerre :

Lettres de Poilus, témoignage du bombardement de Blois, photos...

Des trésors photographiques

Portrait d'Emile Gagnot accoudé à une table,

Daguerréotype d'H. Le Françay monté sous cadre en bois, vers 1855. Fonds Gagnot-Sausse.

Ce portrait d'Emile Gagnot, fondateur de l'entreprise de tapisseries artistiques Gagnot-Sausse, est l'un des plus anciens clichés photographiques conservés par les Archives départementales du Loir & Cher.

Procédé photographique mis au point en 1835, le daguerréotype provoque un vif engouement, mais est vite remplacé par d'autres procédés moins contraignants dès les années 1850.

Ce daguerréotype est issu d'un fonds entré aux Archives en 2014, par don de l'arrière-arrière petit-fils d'Emile Gagnot et d'Adeline Sausse. Ce fonds témoigne de l'activité de leur entreprise des « tapisseries artistiques de Blois », qui fourit les tapis pour les principaux sanctuaires catholiques français, dont le Sacré-Coeur de Paris, à la fin du XIX® siècle. Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point en 1835 suite aux recherches de Nicéphore Niépce et Louis Daguerre.

Ce procédé produit une image composée d'une couche d'argent qui recouvre une plaque de cuivre, semblable à un miroir. L'utilisation du daguerréotype ne dure que peu de temps car le processus est complexe et cher, l'exposition nécessite un temps de pose trop long et, surtout, aucun négatif n'est produit : la reproduction des images est donc impossible. En raison de leur coût, les portraits réalisés représentent principalement des personnes issues de la bourgeoisie.

Les tapisseries artistiques Gagnot-Sausse sont devenues par la suite les tapisseries Langlois 

https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/tapisseries-langlois-150-ans-d-histoire

Autoportrait 

Yves Dujonc s'apprêtant à soulever Yves Dujonc assis dans une brouette, photographie sur plaque de verre, vers 1905. (289 Fl 295)

Les temps de pose longs, Inévitables aux débuts de la photographie et perçus par la suite comme une contrainte, ont été également l'occasion de s'amuser avec l'objectif et de produire des trésors insolites.

La spontanéité de la photographie numérique actuelle nous fait oublier qu'à ses débuts, la photographie nécessitait un temps de pose long afin d'immortaliser un sujet, de quelques secondes à plusieurs minutes. C'est ainsi que pendant cette prise de vue, Yves Dujonc, habitant de Bourré, s'est déplacé afin d'apparaître en double : il se saisit de la brouette, tout en étant assis dessus ! Cette mise en scène parfaitement orchestrée est un témoin de l'engouement autour des possibilités offertes par la photographie. Le support est une plaque photographique au gélatinobromure d'argent sur verre, utilisé des années 1870 jusqu'à la fin des années 1940.

Ce support fut progressivement remplacé par le film souple transparent commercialisé à ses débuts par l'industriel Georges Eastman, fondateur de Kodak, dont l'ambition était la démocratisation de la pratique photographique.

Et bien d'autres trésors 

Le registre d'une maison de tolérance de Blois, 1943-1946.

Photo : Passage d'une femme dans la rue du Commerce à Blois, photographie de Jean-Claude Pommeron, vers 1980.

La reconstruction du pont Jacques Gabriel 

Dossier de Presse.pdf