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Résidence du Parc - Blois

Blog collaboratif de la résidence du Parc. Les Genêts - Les Lauriers

La forêt en France métropolitaine

Photo @DS. ‎⁨Réserve Naturelle Nationale de Grand-Pierre et Vitain⁩, ⁨Petite Beauce⁩, ⁨Averdon⁩, ⁨Centre-Val de Loire⁩, ⁨France⁩

Photo @DS. ‎⁨Réserve Naturelle Nationale de Grand-Pierre et Vitain⁩, ⁨Petite Beauce⁩, ⁨Averdon⁩, ⁨Centre-Val de Loire⁩, ⁨France⁩

Présentation générale en quelques chiffres :

Environ 1/3 de la surface de la France est boisée. En 2021, la surface boisée de la France est d’un plus de 17 millions d’ha. A noter que la surface agricole à ce jour est d’environ 27 millions d’ha, soit environ 45 % de la superficie du pays.

Pour information, au début du 20ème siècle, la France ne comptait que 10 millions d’ha de forêts (soit environ 19% du territoire).

Depuis plus de 20 ans, cette augmentation de la surface boisée est continuelle, à un rythme moyen de 85 000 ha/an, soit l’équivalent de 100 000 terrains de foot.

Actuellement, presque les 2/3 des forêts sont à dominante feuillue et 1/3 à dominante résineuse.

Quelles sont les régions à forts taux de boisement ? : La Corse (63%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (51 %), Auvergne-Rhône-Alpes (37 %) et Bourgogne-Franche-Comté (36 %).

Au cours des 35 dernières années, l’accroissement annuel moyen des forêts françaises est supérieur (+1,2 %/an) à la récolte annuelle de bois.

Les forêts participent activement à la préservation de l’environnement et sur le front du changement climatique, la filière bois est fondamentale en absorbant par photosynthèse le dioxyde de carbone (CO2) tout en rejetant de l’oxygène, les arbres agissent comme de véritables poumons pour la planète.

La France occupe la 4ème position en Europe en taux de couverture forestière derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne.

Les ¾ des forêts françaises sont privées et ¼  sont publiques (état+ collectivités locales+ établissements publics).

Photo @DS. Valencisse.

Photo @DS. Valencisse.

La forêt en région Centre –Pays de Loire :

 

Notre région compte environ 1 million d’ha boisés, soit un taux de boisement de 25% de son territoire (rappel de la moyenne nationale : 33 %). Nous sommes la 8ème région la plus boisée en termes de taux de boisement.A noter qu’avec la forêt d’Orléans, le Loiret détient la plus grande forêt publique de l’hexagone, d’un seul tenant (35 000 ha).

 

Le Loir-et-Cher est le département le plus boisé de la région Centre-Pays de Loire, avec un taux de boisement de 32% de sa surface totale. La vallée de la Loire sépare deux zones bien distinctes sur le plan forestier : le Nord avec un taux de boisement de 16 % et le Sud avec un taux de boisement de 47 % constitué en grande partie par la Sologne, à base essentiellement de pins (sylvestre, maritime et laricio) et de taillis (bouleau, tremble, acacia ... etc.).

 

Ce département est essentiellement feuillu (à plus de 60%). Il est réputé pour sa production de bois de chêne de grande qualité (forêts de Blois, de Boulogne, de Russy, de Marchenoir, de Bruadan etc…).

 

Il conviendra de noter que la proportion de forêts publiques est peu importante (9 %) en Loir-et-Cher mais que l’agglomération blésoise a la chance d’être entourée, sur environ 10 000 ha, par de belles forêts publiques de chênes.

Photo @DS.

Photo @DS.

Avenir et incertitudes de la forêt française :

 

- Les écosystèmes sont de plus en plus menacés par le changement climatique, notamment lors des successions de périodes sèches.

 

L’augmentation des températures induit un allongement de la saison de végétation de plusieurs jours par décennie : débourrement plus précoce et sénescence des feuilles plus tardives .Cela augmente donc aussi les besoins en eau, d’où un stress hydrique sur les marges méridionales des espèces. A titre d’exemple, dans le Sud de la France, le taux moyen de défoliation des arbres est passé de 12% en 1990 à 37% en 2018.

 

- Au niveau de l’ensemble du territoire, et pour la période 2012 à 2022, l’Institut Géographique National a constaté un accroissement de 54% de la mortalité des arbres.

- Les incertitudes sont importantes, tant par rapport à l’évolution du climat que pour la réaction des espèces d’arbres, mais cependant les tendances sont claires :

 

- D’un côté, l’augmentation des températures permet à certaines essences de s’installer plus au Nord, vers l’intérieur du pays ou plus haut en altitude. Ainsi, le chêne vert, à la faveur des climats suffisamment doux s’étend désormais en Aquitaine et potentiellement trouver de nouveaux espaces dans l’Ouest du territoire.

 

- En revanche, la partie méridionale du pays devrait voir probablement disparaître des essences comme le chêne vert et le pin sylvestre. Il devrait en être de même pour les chênes sessile et pédonculé qui seront de moins en moins présents dans toute la partie Sud du pays.

Photo @DS. Repas champêtre.

Photo @DS. Repas champêtre.

Dans ce contexte, les questions posées par le renouvellement et l’amélioration de la résilience des forêts sont nombreuses et complexes : quelles essences à favoriser, quels itinéraires sylvicoles à privilégier …etc. ? Des pistes stratégiques sont en train de se mettre en place pour adapter les forêts françaises au climat du futur. Parmi ces pistes, on peut citer :

- La migration assistée qui consiste à faire appel, pour les essences en place, à des sources de graines issues de climats plus chauds et plus secs.

 

- Plus de diversification des essences dans une même forêt.

 

- Axer la gestion pour avoir des peuplements moins denses qui seront de fait moins sensibles au changement hydrique en raison surtout de leur surface foliaire réduite.

 

- Ne plus reboiser avec des essences qui ne survivront pas au changement climatique en cours et aux attaques de ravageurs qui s’en suivront. A savoir le hêtre, le frêne, ainsi que les sapins et épicéas sur leurs aires actuelles. L’épicéa devrait se replier essentiellement dans l’étage subalpin.

 

- Réguler peut-être encore plus le gibier pour réduire les risques de dégâts par les animaux.

 

Préserver au maximum l’état des sols forestiers en évitant de les endommager et/ou d’en extraire les matières organiques issues de la décomposition des litières (brindilles, aiguilles, feuilles…).

 

Richard ANNE le 17 déc. 2024

Photo @DS. Cour-sur-Loire.

Photo @DS. Cour-sur-Loire.

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C
Merci Richard pour cet article qui prendra racine dans notre Parc.<br /> Un beau sujet de réflexion...
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